Développées depuis une quinzaine d’années, ces nouvelles structures de l’économie sociale et solidaire regroupées dans le Réseau des Recyleries & Ressourceries font office de points de collecte de tous les objets possibles et inimaginables (ou presque). L’objectif : trier, revaloriser puis redistribuer ou revendre les objets recyclés sans but lucratif, le tout en sensibilisant le public au respect de l’environnement.
Plus de 120 ressourceries sur le territoire
Peu nombreuses au début des années 2000, les ressourceries se sont depuis deux ans multipliées sur tout le territoire, dans des grandes villes comme Marseille ou Toulouse et des petites communes comme Saint-Amand-Roche-Savine, en Auvergne. Selon le Réseau national des ressourceries, il en existe d’ailleurs au moins 120 en 2014, dont une petite dizaine rien qu’à Paris intra-muros. Des chiffres qui ne tiennent pas compte des milliers de structures de réemploi d’objets comme les points Emmaüs, très connus du grand public. Avec pour slogan “La collecterie collecte, trie et transforme”, La Collecterie de Montreuil (93), lancée en 2013, emploie par exemple une quinzaine de salariés, dont certains suivent un parcours de réinsertion professionnelle.
“Ici, on prend soin des objets brisés, délaissés, déclassés. Et on fait ça avec des gens brisés, délaissés, déclassés”, expliquait ainsi Léon Wisznia, le président de cette association, au site Reporterre. Moins imposante, l’association Ma ressourcerie, au 126 avenue d’Italie dans le 13e arrondissement de Paris, a pu recycler 40 de tonnes de d’objets en 2014, avec seulement six employés. Enfin, dans l’Essonne (91), les trois ressourceries La Fabrique à Neuf proposent cette année pour Noël de récupérer les armes à feu factices des enfants en échange d’un livre ou d’un autre jeu. Remis à neuf, bien évidemment.